Conseil régional de l'environnement et du développement durable de l'Outaouais

Groupe de travail sur la connectivité écologique en Outaouais

Ensemble pour relier et protéger nos milieux naturels

 
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UN PROJET

 
 
 

Mieux relier la nature :
Un projet de connectivité écologique en Outaouais

Depuis septembre 2024, le CREDDO, en tant que maître d’œuvre de l’Initiative québécoise corridors écologiques (IQCÉ) en Outaouais, a mis sur pied le Groupe de travail sur la connectivité écologique en Outaouais (GTCO). En plus de contribuer à la démarche de l’IQCÉ, le GTCO découle du volet connectivité du grand projet régional Kidjimaninan qui est piloté par la communauté Kitigan Zibi Anishinabeg et dont le but est de “restaurer et protéger les écosystèmes de l’Outaouais”.

Crédit photo : Christina Marseille

 
 

Les objectifs de notre projet

 

IDENTIFIER ET CONSERVER DES CORRIDORS ÉCOLOGIQUES ESSENTIELS AU DÉPLACEMENT DE LA FAUNE ET À LA PRÉSERVATION DE L’INTÉGRITÉ DES ÉCOSYSTÈMES À L’ÉCHELLE RÉGIONALE.

 
 

Ce projet rassemble une diversité d’acteurs clés : les MRC de la région (Collines-de-l’Outaouais, Papineau, Pontiac, Vallée de la Gatineau), la Ville de Gatineau, l’UQO, le MELCCFP, la communauté Kitigan Zibi Anishinabeg, ainsi que plusieurs organismes environnementaux et de gestion des bassins versants.

 
 
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Une approche scientifique

 

Le GTCO a sélectionné des espèces indicatrices et parapluies pour représenter la faune des milieux naturels de l’Outaouais :

Cinq pour le sud et six pour le nord. Dans le sud, on retrouve l’ours noir, la martre d’Amérique, la grande musaraigne, la grenouille des bois et la salamandre cendrée, tandis que le nord est caractérisé par la martre d’Amérique, l’orignal, le loup, le castor, le grimpereau brun et le petit polatouche.

Grâce à la modélisation de leurs déplacements, une première carte des corridors écologiques potentiels a été réalisée pour la zone sud. Une analyse similaire est prévue prochainement pour le nord.

 
 

La carte produite pour le sud a été enrichie par des échanges avec des spécialistes en écologie et en connectivité, qui ont participé à affiner la méthodologie, le choix des espèces, les noyaux de conservation (en vert) et les corridors (en bleu) au cours du processus.

 
 
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Méthodologie d’identification des corridors

 

Dans un premier temps, le territoire a été divisé en deux zones (sud et nord), pour mieux représenter les réalités territoriales. Le sud se distingue par sa plus importante urbanisation et l’activité agricole qui y a lieu, comparativement au nord qui est moins densément peuplé et marqué majoritairement par les activités forestières. 

Les espèces fauniques tant pour le nord que pour le sud ont été choisies pour leurs caractéristiques représentatives des milieux naturels de la région. Elles sont des espèces parapluies, c’est-à-dire que leurs besoins écologiques sont assez diversifiés pour englober ceux d’une multitude d’autres espèces. Les espèces du sud sont les suivantes : l’ours noir, la martre d’Amérique, la grande musaraigne, la grenouille des bois et la salamandre cendrée. Tandis que le nord se caractérise par la martre d’Amérique, l’orignal, le loup, le castor, le grimpereau brun et le petit polatouche.

Pour ce qui est de la sélection des noyaux de conservation, une première sélection des aires protégées et des territoires acquis à des fins de conservation a été effectuée. Par la suite, les sources ont été filtrées de manière à ne conserver que celles de 35 hectares et plus et à fusionner celles à moins de 400 mètres les unes des autres. Celles-ci représentent des espaces protégés à perpétuité, assurant ainsi l’atteinte de l’objectif de pérenniser dans le temps la connectivité écologique à travers le territoire.

Afin de modéliser les corridors écologiques, une carte des surfaces de résistance du territoire a été développée à partir de modèles d’habitat et de données d’occupation du sol. Cette carte permet d’identifier les endroits ou les contraintes territoriales affectent les déplacements de la faune.

Une fois tous les éléments rassemblés, la modélisation de la connectivité fut réalisée à l’aide de l’outil Linkage Mapper. Celui-ci identifie les corridors à moindre coût de déplacement pour les espèces en se basant sur la carte de résistance du territoire mentionnée plus haut. Ce sont, en d’autres mots, les endroits où les déplacements par la faune demandent le moins d’énergie. De plus, les Pinchpoint (goulots d’étranglement critiques à la connectivité) furent modélisés. Ce sont des secteurs ou un rétrécissement dans le corridor est notable, retirer cette zone aurait des conséquences néfastes sur la connectivité.

Les résultats de la modélisation sont des cartes illustrant l’intensité d’utilisation des corridors par les espèces sélectionnées. Plus la couleur est foncée, plus le corridor est fréquenté par une variété d’espèces. Actuellement, les cartes et les données produites n’ont aucun statut légal. Ce sont plutôt des références scientifiques pour les MRC, qui pourront les utiliser pour la mise à jour des schémas d’aménagement et de développement conformément aux nouvelles Orientations gouvernementales en aménagement du territoire (OGAT).

 

Les citoyen(ne)s au coeur du projet

 

La conservation de la biodiversité est une responsabilité collective. C’est pourquoi la participation citoyenne occupe une place centrale dans ce projet.

Nous contacter
 

Des événements de concertation ont été organisés pour recueillir les avis du public sur les corridors écologiques et les noyaux de conservation proposés.

Trois ateliers de cartographie participative en présentiel ont permis aux citoyen(ne)s de s’exprimer sur la localisation et les limites de ces espaces de connectivité essentiels.

Voir les photos
 
 

Afin de rejoindre les personnes n’ayant pu participer à ces ateliers, un webinaire a été diffusé en ligne. Il présentait la démarche d’identification des corridors, et son enregistrement est disponible.

Voir le webinaire
 

De plus, jusqu’au 15 juillet 2025, le grand public pouvait partager des commentaires sur les choix de corridors et de noyaux directement sur notre carte interactive sur la plateforme Felt.

Consulter la carte
 

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Un outil pour façonner l’aménagement du territoire

 

À l’issue de cette démarche collaborative et conformément aux nouvelles Orientations gouvernementales en aménagement du territoire (OGAT), les corridors écologiques sélectionnés seront transmis aux MRC afin d’être intégrés à leurs schémas d’aménagement et de développement (SAD) qui est le principal outil réglementaire en la matière.

L’OBJECTIF EST DE CONCILIER AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ET PRÉSERVATION DES ÉCOSYSTÈMES EN TENANT COMPTE À LA FOIS DES BESOINS DE DÉPLACEMENT ET D’HABITAT DE LA FAUNE ET DE LA FLORE, AINSI QUE DES USAGES DU TERRITOIRE FAIT PAR LES CITOYEN(NE)S.

Le CREDDO accompagnera les MRC de l’Outaouais tout au long de ce processus. Pour assurer la réussite de cette mission, notre conseiller en aménagement durable des territoires, Vincent,  y consacrera les trois prochaines années, jusqu’en 2028, date limite pour la mise à jour des SAD conformément aux nouvelles OGAT.